Nous vivons dans une société où la peau claire est considérée comme un symbole de beauté. Pour répondre à ce standard et acquérir cette carnation si convoitée, la plupart des femmes et même certains hommes font recours à la dépigmentation. D’où vient le mal ?
Le colorisme
Le colorisme entre les personnes de couleur, fait référence au racisme entre Noirs et Blancs. En effet, cette pratique consiste à privilégier les peaux les plus claires. La plupart des enfants au teint ébène peuvent témoigner du fait qu’ils devenaient inexistants à partir du moment où il y avait une petite cousine au teint aussi éclatant que le soleil. D’ailleurs, en Fon on parle de « Tonnouhouétchi », qui signifie littéralement « celui/celle qui fait de l’ombre au soleil ».
Le colorisme crée donc un certain complexe et un mal-être profond chez les personnes de teint ébène, car elles ne se trouvent pas assez belles. La société va jusqu’à faire de la peau claire un symbole de réussite, d’où l’adage « l’eau lave, mais l’argent rend propre ».
Qui ne veut pas réussir ? Conséquence : la dépigmentation entre en jeu.
Selon le bouche-à-oreille, il parait également que le teint clair est une garantie pour trouver l’amour, puisque « les hommes préfèrent les femmes claires ». Cette assertion est bien évidemment fausse. Mais certaines femmes obnubilées par le mariage décident de se tourner vers le blanchiment de peau pour faire taire leurs craintes.
Une donne en pleine évolution
Nous sommes en 2023, et c’est avec fierté que nous pouvons dire aujourd’hui que les choses changent, et avec elles, les mentalités. En cette nouvelle ère, de plus en plus de personnes se rendent compte de l’importance et de la magnificence de notre mélanine. La peau ébène n’est plus associée à la saleté, comme c’était le cas par le passé.
Dans les clips, les artistes mettent en avant des femmes de teint noir, les valorisant à leur juste valeur. Grâce aux campagnes de sensibilisation, la dépigmentation et le blanchiment de peau sont clairement classés comme des actes nocifs. Le chemin est encore long, mais nous sommes sur la bonne voie !