Fortes, fières, exceptionnelles, faisant montre d’un remarquable courage, ces femmes ont impacté le développement de l’Afrique. L’histoire ne met malheureusement pas un accent particulier sur leurs combats ! OUKOIKAN se fait donc le devoir en ce mois de mars, de rendre hommage à trois guerrières qui ont œuvré pour le plein épanouissement du continent noir
Wangari Maathai
Surnommée la ‘’Femme qui plante les arbres’’, elle est la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix (08 octobre 2004). Ce prix lui a été décerné pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix » à la suite de son engagement contre la déforestation au Kenya. Biologiste, professeure d’anatomie en médecine vétérinaire, Wangari Maathai est née le 1er avril 1940 au Kenya.
Elle dédiera sa vie aux diverses causes liées à l’environnement. Fondatrice de l’ONG Green Belt Movement, elle fait de l’écologie un cheval de bataille. Le mouvement promu par sa fondation lutte en effet contre la déforestation et l’érosion des sols.
S’engageant en politique, elle sera élue au Parlement et devint ministre adjointe au Kenya entre 2003 et 2005. Wangari Maathai a mené des combats qui en auront inspiré plus d’un. Elle s’éteint le 25 septembre 2011 des suites d’une longue maladie.
Miriam MAKEBA
Nombreux sont ceux à la connaître comme l’interprète du célèbre titre « Malaika ». Pourtant Miriam MAKEBA était bien plus qu’une chanteuse. Ayant farouchement lutté contre le régime de l’apartheid mis en place dans son pays l’Afrique du Sud en 1950, son combat la poussera à s’exiler aux Etats-Unis !
Malheureusement, sur les terres américaines, son rapprochement avec les ‘’Black Panthers’’ est mal perçu. Cette situation ambigüe la contraint à revenir en Afrique (en Guinée) où elle mènera une lutte pour l’émancipation des noirs.
Elle fera perdurer son idéologie, faisant de sa musique une arme de lutte. Miriam MAKEBA se prononce principalement contre les injustices dont les Noirs sont victimes en Afrique comme aux Etats-Unis.
En 1965, elle reçoit un Grammy Awards pour son album « An Evening With Belafonte/Makeba. » La ‘’mère de la musique africaine’’ s’éteindra en Italie à l’âge de 74 ans.
Amina De Zaria
Amina, surnommée « Yar Bakwa Ta San Rana » (femme aussi capable qu’un homme), a profondément marqué l’histoire des Haoussa. Elle a régné sur les terres de Zazzaou (Zaria) pendant 34 ans, en tant que reine.
Amina De Zaria était une femme passionnée par l’art de la guerre. Elle a notamment réussi à conquérir d’autres territoires pour étendre celui de Zaria.
Elle a même fait construire des murs autour de son royaume, encore visibles aujourd’hui sous le nom « mûrs d’Aminatou. » Son histoire a tellement marqué la mémoire collective qu’elle a inspiré la série « Xena, la guerrière ».
Les femmes suscitées demeurent pour les générations présentes et futures, un exemple à suivre. Elles ont mené maintes luttes pour l’épanouissement des leurs sociétés. De ce fait, leurs histoires doivent être connues par tous les peuples africains.