« Responsable et chef de famille » au dire de maman. « Super héros » aux yeux de ses enfants. Tels sont les sentiments qu’il devrait inspirer. Mais force est de constater, que le mot ‘’père’’ s’apparente pour bon nombre, au monstre qui se cacherait sous le lit, tard le soir. Fait de société ou simple stéréotype ?
Un sourire pour papa
L’homme, en plus d’être un époux exemplaire, est aussi un modèle pour son enfant. Modèle car, au-delà de la contribution financière que ce dernier apporte, il est en dehors de maman, la figure rassurante de la maison.
Papa écoute son enfant, le berce. Plus encore, il le porte sur ses épaules, le couche sur son ventre. Il fait voltiger dans les aires, le petit amateur de sensations fortes. Et quand maman ne le fait pas, il déchaîne sa ceinture, inspirant ainsi respect et autorité. Mais cette figure idéale ne se réalise que dans 17% des cas. Car oui ! Encore faut-il qu’il soit présent.
Papa où es-tu ?
Mauvais choix de partenaire ? Coup de malchance ? Choix du destin ? Ces questions se succèdent d’abord dans la tête des mères ‘’célibataires’’ et bien après des enfants.
En effet, les premières à souffrir de cette absence ou de cette ‘’prise partielle de responsabilité’’ sont les femmes qui deviennent des jongleuses professionnelles. Entre le rôle de mère, d’employé ou d’entrepreneuse, de cuisinière, de ménagère, et d’épouse ; les oreillers ont tôt fait de se retrouver mouiller tard le soir.
Puis vient le tour des enfants. Les séquelles (peur de l’abandon, lunatique, introverti, dépression) de cette absence se font vite sentir. Maman aura beau faire, l’absence d’un vrai père sera toujours ressentie par ce dernier.
Enfin vient l’âge adulte. Entre crainte de reproduire le schéma paternel et celle de ne pas être à la hauteur, homme comme femme se retrouvent en somme dans un cercle gouverné par la crainte de l’échec entant que parent.
Plus de questions que de réponses
C’est à se demander si au cours des siècles, la société aurait perdu le mode d’emploi pour former de bon père. Plus encore, la loi béninoise obligeant les hommes à déclarer leur paternité, ne serait-elle pas le début de la solution à ce mal social ?