Au Bénin, spécifiquement à Savalou, une célébration traditionnelle remarquable illumine la mi-août chaque année : la Fête de l’igname. Cette festivité saisonnière s’est épanouie en une véritable empreinte identitaire.
Aujourd’hui, cette fête rallie les communautés qui partagent leurs coutumes ou une passion pour la cuisine régionale. Alors, d’où vient la fête de l’igname et en quoi consiste-elle vraiment ?
Les origines de la fête de l’igname au Bénin
La fête de l’igname trouve ses racines à l’époque coloniale. En effet, elle consiste en un culte visant à remercier les divinités locales pour l’abondance des récoltes agricoles. Cette cérémonie visait donc à honorer les divinités considérées comme créatrices des moissons provenant des champs.
Au cours de l’année 1954, cette tradition a été transformée en un événement rassembleur de communauté pour la diaspora de Savalou. Elle a donc été rendue accessible au grand public. Durant cette célébration réinventée, différents rituels et prières ont été perpétués, accompagnés d’activités culturelles riches en diversité.
Par ailleurs, il est important de notifier que l’idée d’avoir une fête pour réunir sa communauté a été établie par Tossoh Gbaguidi. De ce fait, chaque 15 août, plusieurs communautés se dirigent vers Abomey pour partager des moments de réjouissance. Ceux qui ne peuvent se déplacer, profitent des plats à base d’igname tout en restant en ville.
Comment se déroule la célébration ?
Les festivités commencent par des rituels traditionnels, des danses enivrantes et des démonstrations de compétences agricoles. Les habitants revêtent des tenues à motifs symboliques et se rassemblent dans les villages pour des performances artistiques. C’est à ce moment que le monarque de Savalou officialise solennellement le début de la dégustation des nouvelles récoltes d’igname, fraîchement extraites des champs.
Par ailleurs, l’igname joue un rôle central dans la culture béninoise en tant que symbole de fertilité, de prospérité et de lien avec les ancêtres. La fête est une occasion de remercier les divinités agricoles et les esprits ancestraux pour leur bienveillance envers les cultures et de demander leur bénédiction pour les saisons à venir.
Après donc l’officialisation de début de dégustation par le monarque, les personnes présentes consomment l’igname dans une ambiance conviviale. Ce tubercule vital dans l’alimentation locale est dégusté sous toutes ses formes mais surtout sous son caractère pilé. C’est donc le jour où notre fameux Agoun est le plus consommé.
Au-delà de sa signification agricole, la fête de l’igname renforce le sentiment d’identité et de communauté au Bénin. Les visiteurs ont l’opportunité de se distraire, explorer la richesse culturelle du pays, manger et boire et aussi assister à des cérémonies traditionnelles authentique. Si vous lisez cet article, c’est qu’on est le 15 août passé : Bonne fête de l’igname chers lecteurs !