Le Bénin, berceau du vodoun, regorge d’une panoplie de divinités. Ce sont les garants de la protection et de la vie de leurs adeptes sur le plan spirituel et parfois matériel. Au nombre donc de celles vénérées au Bénin, les divinités du tonnerre et du fer font partie des plus redoutables. Sur ce, allons ensemble à la découverte de ces divinités dans leurs histoires, anecdotes et attributs !
La divinité du fer : ce fétiche toujours présent
Représenté majoritairement par une structure en fer, le dieu du fer est le fétiche le plus vénéré dans le monde culturel. Étant le seigneur incontesté des métaux, ce fétiche est imprégné dans toutes les cérémonies traditionnelles. Tant qu’un couteau ou même un bout de métal doit être utilisé, le dieu du fer doit être invoqué.
Appelé « Gou » en langue fon, la divinité du fer n’est pas aussi pacifique qu’il y paraît. Durant le règne des rois de Danhomey, le Dieu du fer avait pour mission de guider les forgerons dans la conception des armes et de protéger les guerriers.
De ce fait, tous les artisans travaillant avec du fer devaient l’avoir chez eux. Quant aux guerriers, ils devaient lui faire des sacrifices avant d’aller sur le champ de bataille. Selon l’une des anecdotes, un des descendants du roi Akaba pouvait recevoir autant de coups d’épée sans avoir une seule blessure.
Ce pouvoir lui venait du dieu du fer. Cet état de chose fît de ce prince, l’un des généraux de guerre les plus craints du royaume de Danhomey. De plus, un autre récit raconte qu’à la fin de chaque bataille, il fallait du sang humain pour remercier la divinité Gou pour ses faveurs.
Aujourd’hui, la divinité du fer est plutôt invoquée pour protéger contre les accidents impliquant les métaux. Son rôle est de protéger les personnes ayant des voitures ou possédant des machines en fer.
Le culte de Gou était confié aux familles HOUNTONDJI et GAOU à Abomey. Toutefois, la dévotion s’étend à bien d’autres groupes sociaux linguistiques comme les Adja, les Mahi, les Nago et les Yoruba.
La divinité du tonnerre ou le terrible Hêviosso
Dans les films Marvell, on compte plusieurs super héros comme Black Panther ou encore Spiderman. Dans la culture béninoise, notre justicier est le dieu du tonnerre, communément appelé « Hêviosso ».
De tous les dieux existant dans la sphère traditionnelle béninoise, la divinité du tonnerre est la plus téméraire. Elle est en charge de punir les individus malhonnêtes et les criminels. Toutefois, il lui faut être consacré pour obtenir sa protection.
De manière singulière, ce fétiche agit généralement à la faveur de la pluie. Cependant, dans des cas exceptionnels, il peut arriver qu’en plein soleil, il terrasse sa cible. Il faut souligner que Hêviosso est capable d’abattre d’un seul tir plusieurs individus.
Ce dieu est représenté par un homme géant tenant une hache à double tranchant et un fusil. Cette illustration provient des récits de ses victimes. En effet, une fois les individus abattus, ils sont ramenés à la vie pour raconter leur forfait. Ce serait donc au cours d’un des récits que le dieu du tonnerre a été décrit.
Attention : le dieu du tonnerre n’aime pas les miroirs, car son ombre y apparaît. Quiconque le voit se fait châtier. Pour cette raison, lorsqu’il pleut, il est recommandé de couvrir tous les miroirs.
En somme, les divinités Gou et Hêviosso interviennent généralement pour protéger leurs adeptes et punir leurs ennemis ou les malfaiteurs. Par ailleurs, il est important de préciser que chaque année, en janvier, on célèbre au Bénin la fête du vodoun. Comme nous l’avons annoncé ici, les célébrations de 2024 auront un caractère plus officiel et national. Alors, prenez le rendez-vous pour les 09 et 10 janvier 2024 pour des moments riches en valorisation de la culture béninoise ?