Chaque année, le 5 mai, le monde célèbre la Journée du patrimoine mondial africain.
Instituée par l’UNESCO en 2015, cette journée met en lumière la richesse culturelle et naturelle du continent africain.
Pour l’Afrique, il s’agit d’une opportunité majeure pour affirmer la valeur de son héritage et renforcer son engagement pour sa préservation.
Qu’est-ce que le patrimoine ?
Le patrimoine regroupe les biens matériels et immatériels transmis de génération en génération.
Il comprend deux grandes catégories :
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Le patrimoine matériel, comme les monuments, les objets d’art, les sites historiques ou les paysages naturels.
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Le patrimoine immatériel, qui inclut les traditions orales, les danses, les langues, les rituels ou les savoir-faire artisanaux.
Au Bénin, cette notion s’élargit. En effet, des éléments comme les forêts sacrées, les villages traditionnels ou encore les pratiques spirituelles sont également considérés comme des composantes essentielles de notre identité collective.
Le Bénin, terre d’héritage vivant
Le Bénin se distingue par un patrimoine à la fois diversifié et profondément enraciné dans ses cultures.
Actuellement, trois sites béninois figurent sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO :
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Les palais royaux d’Abomey illustrent l’histoire politique du royaume du Dahomey à travers une architecture unique.
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Le parc national de la Pendjari, situé au nord, se démarque par sa biodiversité remarquable et son importance écologique.
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Koutammakou, le pays des Batammariba, partagé avec le Togo, présente des habitations traditionnelles en terre reflétant une culture vivante.
De plus, en 2008, l’UNESCO a inscrit la pratique du Gèlèdé sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Cette cérémonie rituelle yoruba, mêlant masques, chants et danses, honore la femme et la fertilité.
Pourquoi cette journée est-elle si importante ?
L’UNESCO a instauré cette journée pour attirer l’attention sur la richesse du patrimoine africain et encourager sa transmission.
Son objectif principal est de :
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Valoriser les sites et traditions africaines,
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Impliquer les jeunes générations dans la sauvegarde des savoirs,
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Favoriser la coopération entre les nations pour une protection durable.
Ainsi, en sensibilisant le public, cette journée renforce le sentiment d’appartenance culturelle et encourage une meilleure reconnaissance de l’Afrique sur la scène mondiale.
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Comment le Bénin participe-t-il à cette célébration ?
Le Bénin se mobilise chaque année autour de cette journée à travers plusieurs initiatives :
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Des événements culturels comme des festivals, des conférences et des expositions,
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Des programmes éducatifs destinés aux écoles et aux jeunes publics,
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Des actions concrètes de préservation, telles que la restauration de sites ou la collecte de témoignages sur des pratiques anciennes.
Par ailleurs, l’École du Patrimoine Africain (EPA), située à Porto-Novo, joue un rôle central.
En 2022 par exemple, elle a organisé la 7ᵉ édition de la Journée du patrimoine mondial africain.
L’événement a réuni des étudiants, des chercheurs et des passionnés autour de la transmission des savoirs.
Transmettre pour durer
La Journée du patrimoine mondial africain est bien plus qu’une commémoration.
Elle nous rappelle que notre richesse culturelle mérite d’être protégée, célébrée et surtout transmise.
Le Bénin, par son histoire, ses traditions et ses sites exceptionnels, s’affirme comme un acteur clé de la mémoire africaine.
Préservons ce que nous avons reçu. Partageons ce que nous savons.
Et bâtissons, ensemble, un avenir enraciné dans la fierté de notre patrimoine.