Lorsqu’on parle de culture au Bénin, la première chose à laquelle tout le monde pense est le vaudou. Oui, il est vrai que le Bénin est le berceau du vaudou ! Par contre, notre culture s’étend bien au-delà des gris-gris ou des démonstrations de force magistrales. La culture béninoise, c’est aussi un grand nombre de danses ! Préparez-vous donc à découvrir les différentes danses culturelles du Bénin.
Danses traditionnelles
Originaire du Nigéria, la danse « Eyo » est l’une des principales danses des départements du Littoral et de l’Atlantique. Elle est associée au culte des morts lors des cérémonies de décès. Bien évidemment, les égouns en dansent également. Toutefois, cette danse n’est exécutée que par ceux qui y ont été initiés.
En restant toujours dans les mêmes départements, nous vous présentons le « Adjahoui ». Contrairement à la première danse, celle-ci est plutôt populaire. Elle est assez mouvementée et tout le monde peut l’exécuter. Bien qu’au départ cette danse se fait sur un rythme paisible, elle devient très énergique lors de certaines phases.
Le « massègbohoun » est la danse des populations de l’Ouémé et du Plateau. Il se danse surtout lors des réjouissances. Bien qu’ayant des traits de ressemblance avec le « Adjahoui », cette danse se distingue par une cadence accélérée de bout en bout. Ah oui ! Il faut avoir du tonus pour s’y mettre.
En gardant le cap sur les danses de réjouissances, nous tombons sur le « Bolodjo ». Exportée du Nigéria, elle est devenue l’une des danses traditionnelles les plus populaires de l’Ouémé et du plateau. Avec cette danse, le but est de montrer toute la grâce dont est pourvu le corps. Par ailleurs, elle est adjointe au vaudou « guèlèdè » lors de ses sorties.
Le « kakahoun » est une danse qui requiert une forte dépense énergétique. Il se caractérise par le secouement de tout le corps sur un rythme endiablé. Attention, cette danse peut durer de nombreuses minutes.
En montant d’un cran sur la carte du Bénin, plus exactement dans le zou, vous découvrirez le « zinli ». La popularité de cette danse va au-delà des frontières du Bénin. Il s’agit de la danse des familles royales dans le Danhomey d’antan. Connaître ses pas de danse était synonyme d’élégance et de fierté. Cette impression demeure jusqu’à présent.
Toujours dans le zou, il y a le « Akonhoun » qui est une danse fascinante. Autrefois, il fallait être musclé et endurant pour le danser. Le rythme est créé par des frappes à la poitrine. Les pas de danse, quant à eux, sont spécifiques. Une chose est sûre, la personne qui exécute cette danse possède une force et une habilité hors norme.
Chez les mahi dans les collines, la danse pratiquée est le « Tchinkounmè ». Étant elle aussi énergique, elle demande au danseur une certaine rapidité dans le secouement des épaules. Il faut avoir un grand souffle pour en faire, car il peut arriver que cette danse requiert l’exécution de figures de style.
Dans le nord, plus exactement dans les départements de l’Atakora et de la Donga, c’est la danse « Dikambéri » qui est à l’honneur. Exécutée principalement avec le pied, il faut posséder une grande force musculaire dans les membres inférieurs pour en faire.
Le « Koobi » est également une danse de la région nordique du Bénin. Elle appartient aux populations des départements du Borgou et de l’Alibori. Il se matérialise également par de grands mouvements des pieds.
Le « agbadja », vous connaissez ? En tout cas, tous les Béninois et les Togolais connaissent cette danse. Il s’agit d’une danse des départements du Mono et du Couffo. Paraissant simpliste, cette danse est assez complexe, car elle contient de nombreuses variantes rythmiques. Il en est de même pour les pas à exécuter.
Danses dédiées aux divinités
Le « Agbotchémanbou » est une danse spécifique aux adeptes des vaudous « Dokounon » et « Hêviosso ». Il s’exécute de manière légère, mais les pas de danse sont précis et ordonnés. Seuls les adeptes et les personnes initiées sont capables d’en faire. D’ailleurs, il sert de code de reconnaissance dans certaines situations.
Le « Adanhoun » est une danse exécutée dans presque tous les couvents vaudou. Il consiste à garder un rythme accéléré durant de nombreuses minutes. Comme l’indique son appellation, l’exécution de cette danse permet aux adeptes de montrer la colère de leur divinité. Autrement dit, le vaudou devient rapide, endurant, téméraire, et vigoureux lorsqu’il est offensé.
Le « Gbon » est une danse qui se fait au rythme d’une percussion forte et rapide. Il est exécuté par les égouns au cours des cérémonies de décès ou de désenvoutement. Outre les égouns, les adeptes peuvent aussi en danser. Elle se fait en trois phases, et elle est agréable à voir. Mieux, chaque égoun montre de l’originalité au cours de cette danse.
Le « kokou wé » est connu dans trois pays africains à savoir : le Bénin, le Togo, et le Nigéria. Cette danse est dédiée au Dieu protecteur « Kokou » qui de son vivant était un farouche guerrier. Son invulnérabilité face aux coups de couteaux ou machettes est démontrée au cours de cette danse. Aujourd’hui encore, ses adeptes se lacèrent la peau au son du tam-tam sans pour autant être blessés.
Nous venons de faire le tour des danses principales du Bénin. Sachez qu’en fonction de la danse, les accoutrements diffèrent. Nous avons été honorés de vous avoir servi de guide pour découvrir une autre dimension de la culture béninoise.