Petit pays dont la grandeur réside dans ses archives, le Bénin est un pays riche en cultures, avec une histoire fascinante et des réalités qui ont évolué au fil du temps. Le Centre du pays est particulièrement connu pour son patrimoine culturel unique et sa richesse artistique qui attirent une foule de visiteurs tous les ans.
Ainsi, à travers ce dossier, Oukoikan vous emmène explorer la diversité culturelle de cette région à travers son peuple, ses danses, sa gastronomie et bien sûr son histoire. Prêts ? Allons-y !
Bienvenus dans le centre du Bénin !
Si vous êtes à Parakou, Abomey, Bohicon, Savalou, Covè, Allada et environs, alors vous êtes en plein cœur du Bénin ! Ce sont en effet les villes principales de la région centrale. D’ailleurs, Parakou est le centre économique et commercial mais aussi une ville universitaire du pays.
Le Centre comprend 06 départements : l’Alibori, le Borgou, les Collines, le Couffo, le Zou et le Plateau. Chacun de ces départements possède ses propres particularités culturelles et attractions touristiques, notamment des parcs nationaux, des musées, des festivals culturels, des marchés animés et des sites historiques.
Alors, connaissez-vous l’histoire de cette partie du pays ?
Histoire ? Raconte !
Il était une fois, le centre de l’actuel Bénin ! Une région qui a été marquée par l’histoire et la culture de plusieurs empires et royaumes qui y ont laissé leurs empreintes. Cette région était le berceau du royaume du Dahomey.
Au XVIe siècle, le royaume du Dahomey s’est développé sous le règne du roi Houégbadja. Il fonda la ville d’Abomey qui, au fil des siècles, connut une croissance et une expansion territoriale importantes. Cette évolution s’est faite sous le règne du roi Agadja au XVIIe siècle. Le royaume a incorporé plusieurs royaumes, devenant de ce fait au XVIIIe siècle, un centre important de commerce d’esclaves avec les Européens.
Au XIXe siècle, plus précisément en 1894, la France entama la colonisation de la région, en établissant la colonie du Dahomey. Dès lors, le Centre du Bénin fut le théâtre de nombreuses batailles lors de la résistance contre la colonisation française, notamment pendant la guerre de résistance initiée par le roi Béhanzin entre 1892 et 1894.
Après l’indépendance du Bénin en 1960, le Centre du Bénin est devenu un pôle important de l’agriculture, de l’élevage et de l’industrie. Il a également préservé ses richesses historique et culturelle à travers des sites historiques et culturels importants. Il s’agit par exemple du palais royal d’Abomey classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985. Mais bien d’autres facteurs font l’attrait de cette partie de notre pays.
Mangeons !
Le Centre du Bénin est réputé pour sa cuisine savoureuse et diversifiée. Laquelle culture est principalement basée sur les céréales, les légumes, les tubercules, les épices et les condiments locaux.
Parmi les mets populaires, nous pouvons citer :
- L’akassa et la pâte de maïs qui accompagnent les sauces ;
- Le gari, une valeur sûre que l’on retrouve d’ailleurs partout dans le pays ;
- Le mantindjan dont nous vous avons déjà donné la recette ;
- Le « Kluiklui », une galette très prisée ;
- Le « vêyi », une variété de lentilles très consommée par le peuple « Adja » ;
- L’igname, tellement appréciée qu’une fête entière lui est dédiée ;
N’hésitez pas à faire le tour des stands de street-food afin de satisfaire votre curiosité gastronomique, mais surtout votre estomac. Bon appétit !
Alors on danse !
La région n’a rien perdu de son art. En outre, les danses font partie intégrante du quotidien des habitants.
- Le Tchinkounmè : c’est une danse traditionnelle du peuple Fon qui est souvent exécutée lors des cérémonies de mariage ou de funérailles. Elle implique des mouvements rythmiques de la tête et des épaules, accompagnés de chants et de tambours.
- Le Agbadja : c’est une danse du peuple Adja qui est généralement exécutée lors des fêtes de fin d’année. Elle implique des mouvements rapides des jambes et des bras, avec des acrobaties impressionnantes.
- Le Guèlèdè : Il s’agit ici d’une danse jadis rituelle. A l’origine, elle avait pour but de régler les problèmes comme la stérilité, la folie, les maladies graves ou la mort. On aborde ainsi la communauté Nago qui autrefois était matriarcale. Les masques Guèlèdè sont donc des représentations de visages de femmes parés de beaux accoutrements. Pour apporter solutions aux litiges ou querelles de la communauté d’alors, l’on sortait les masques pour une cérémonie énergique en danse sacrée. Aujourd’hui, le culte des Guèlèdè continue même s’il laisse place à un aspect plus culturel que sacré.
- Le Zinli : cette danse nécessite un rythme et une combinaison de pas d’une certaine particularité. Selon l’événement au cours duquel elle est exécutée, elle peut traduire la joie, la tristesse et bien d’autres émotions.
Chacune de ces danses donne de la couleur à la région et est représentative de sa richesse artistique.
Ici, on se comprend tous !
Dans cette région, on remarque la coexistence de nombreuses ethnies, langues et traditions différentes, chacune avec sa propre histoire et son propre héritage culturel. Les principales ethnies de la région sont les Fon, les Yoruba, les Bariba, les Dendi, les Mahi… qui se distinguent souvent par leurs langues, leurs costumes et leurs pratiques religieuses. Généralement, chaque ethnie a un talent particulier. Par exemple, si les Fon fabriquent les meilleurs « afitin » (une moutarde locale), les Mahi ont les meilleures ignames de la région. La complémentarité est donc l’élément clé du maintien de la paix qui y règne. Les habitants sont fiers de leur patrimoine et de leurs traditions.
Fort heureusement, la conservation des traditions n’a pas empêché les habitants d’ouvrir leurs esprits. Ainsi, soyez sans crainte : si vous ne comprenez aucune des langues locales, vous pouvez très bien vous exprimer en Français et vous faire comprendre !
Le saviez-vous ?
Si l’on se réfère au nom « Danhomey », les habitants de la région centrale du Bénin vivraient actuellement « dans l’estomac d’un serpent ». Eh oui, telle est la traduction littérale du nom qui fut auparavant attribué au royaume.
Alors, agréable visite et attention à ne pas se retrouver sous les crochets dudit serpent ! (LOL)
A très bientôt, chers lecteurs, pour un nouveau bain de culture dans le Sud et le Nord du pays !
Montcho Mira